Bientôt 10 mois depuis mon départ de France, et avant de partir pour l'Inde dans quelques jours, je tiens à partager mes différentes expériences dans les pays que j'ai découvert jusqu'alors: la Russie, le Japon, les Philippines et l'Indonésie. Cet article en deux parties est consacré à la Russie, que j'ai traversé de Moscou à Vladivostok, par le Transsibérien. Un périple d'un mois pour traverser le plus grand pays du monde, qui m'a lentement mais surement, amené en Extrême Orient.
J'ai déjà eu, il y a quelques années, le fameux Transsibérien en tête. Mais ai finalement repoussé l'idée car le fait de partir si loin, pour finalement revenir au pays en avion par manque de temps disponible, ne m'a pas emballé. De même que faire l'aller retour en train, mais au pas de course, sans prendre le temps de s'arrêter. Cette fois-ci, n'ayant aucune contrainte de temps, la situation était idéale.
La première étape de ce périple commence, au Luxembourg, au Consulat de Russie, par l'obtention du Visa.
Obtenir le Visa touristique pour la Russie
Ce Visa de 30 jours n'a pas été bien compliqué à obtenir. Je ne suis pas passé par une agence et me le suis procuré en tant que voyageur indépendant. En plus des pièces classiques à présenter (passeport, photo d'identité, formulaire de demande de visa en ligne), un certificat d'assurance prouvant que vous êtes couverts pendant la durée de votre séjour et un "Voucher" sont à produire.
Cette dernière est la seule pièce qui demande un peu de boulot. Il s'agit en fait d'un bon fourni par un établissement, attestant que vous allez séjourné chez eux au moins une partie du voyage. Prenez contact avec un hôtel ou une auberge de jeunesse proposant le "Visa Support", généralement au prix de 20€. N'oubliez pas de leur fournir votre Travel Plan, un itinéraire approximatif de votre voyage avec les dates et des noms d'établissement ou vous comptez séjourner (ou pas, personne ne vérifie à priori), qu'ils feront validés. J'ai reçu mon Voucher et mon Travel Plan signés et tamponnés dans ma boîte email en quelques jours.
Cette dernière est la seule pièce qui demande un peu de boulot. Il s'agit en fait d'un bon fourni par un établissement, attestant que vous allez séjourné chez eux au moins une partie du voyage. Prenez contact avec un hôtel ou une auberge de jeunesse proposant le "Visa Support", généralement au prix de 20€. N'oubliez pas de leur fournir votre Travel Plan, un itinéraire approximatif de votre voyage avec les dates et des noms d'établissement ou vous comptez séjourner (ou pas, personne ne vérifie à priori), qu'ils feront validés. J'ai reçu mon Voucher et mon Travel Plan signés et tamponnés dans ma boîte email en quelques jours.
Une fois ces documents fournis au Consulat, j'ai obtenu le Visa contre 35€.
Il semble qu'en France, les conditions et pièces demandées sont identiques, cependant il faut passer par le prestataire Visa Handling Services.
Il semble qu'en France, les conditions et pièces demandées sont identiques, cependant il faut passer par le prestataire Visa Handling Services.
Se familiariser avec l'alphabet Cyrillique
En Russie, mis à part Saint-Petersbourg et Moscou, les panneaux et textes seront la-plupart du temps en Cyrillique seulement. Ce n'est pas un drame, car vous trouverez toujours quelqu'un pour vous renseigner. Néanmoins, il est conseillé de prendre le temps de se familiariser avec cet alphabet. Vous y gagnerez en confort au quotidien. Il n'est pas si différent du notre et en quelques heures, vous pouvez mémoriser les caractères spécifiques et leur prononciation. Même si cela ne vous permet de comprendre le sens de tous les mots, rien que pour les noms de villes affichées à la gare, cet investissement vaut le coup!
Quelques petits exemples pour le fun, que je vous laisse le soin de transcrire ;)
Quelques petits exemples pour le fun, que je vous laisse le soin de transcrire ;)
Владивосток, ресторан, Екатеринбург, водка, такси, никола
L'arrivée en Russie par la frontière terrestre
Mi-septembre, après avoir résilié mes diverses assurances et m'être séparé de mon appart, mes meubles et voiture, je suis prêt à partir. J'arrive sur le territoire Russe depuis la Lettonie en bus, à minuit. A l'arrivée au poste frontière au milieu de nulle part, sous une pluie battante, je ne suis pas hyper confiant: les douaniers, impassibles, prennent de longs moments pour parcourir les documents des arrivants, posant parfois quelques questions, en Russe, que je ne parle évidemment pas. Finalement c'est à mon tour de me présenter devant le gaillard: il scrute le visa, pianote sur son ordi, me pose une question, à laquelle je ne peux répondre, d'un air désolé. Après quelques secondes, il tamponne mon passeport et me le tend sans aucun sourire. Cet accueil glacial, j'allais m'en rendre compte au fur et à mesure du périple, était heureusement loin d'être représentatif!
Après une fin de nuit paisible dans le bus, nous voilà approchant de Moscou, sous un un temps un peu plus clément que la veille. Je m'exerce à déchiffrer le Cyrillique sur les panneaux publicitaires et le bus fini part nous déposer à une gare routière de la banlieue. Je rejoins en métro le Vagabond Hostel, auberge de jeunesse récente et confortable, tenue par Robert et son acolyte Bulat. Ils ont moins de 30 ans mais ont déjà voyagé un peu partout dans le monde et ne ont pas avares d'anecdotes et de bons tuyaux.
Je passe la journée a déambuler dans les environs. Mes premières impressions: les gens conduisent dangereusement, on se sent minuscules devant les bâtiments imposants, surtout leur entrée, aussi haute que large. Je vois aussi souvent des berlines puissantes noires aux vitres teintées, circulant rapidement ou stationnant devant divers établissements plus ou moins louches.
Je finis par arriver sur la gigantesque Place Rouge, découvrant le mausolée de Lénine, adossé aux enceintes du Kremlin, et la colorée Cathédrale Basile-le-Bienheureux.
Pas très loin, un groupe de jeunes Russes un peu éméchés parlent bruyamement. Je me fais discret et m'allonge, prêt a passer ma première nuit dans le Transsibérien. La suite de l'aventure ici.
Découverte de Moscou, Place Rouge et voitures noires
Je passe la journée a déambuler dans les environs. Mes premières impressions: les gens conduisent dangereusement, on se sent minuscules devant les bâtiments imposants, surtout leur entrée, aussi haute que large. Je vois aussi souvent des berlines puissantes noires aux vitres teintées, circulant rapidement ou stationnant devant divers établissements plus ou moins louches.
Je finis par arriver sur la gigantesque Place Rouge, découvrant le mausolée de Lénine, adossé aux enceintes du Kremlin, et la colorée Cathédrale Basile-le-Bienheureux.
Première nuit en Couchsurfing
Le lendemain je quitte l'auberge et m'en vais à la rencontre de Polina, que j'avais contacté depuis le France via le site Couchsurfing. Cette communauté permet de mettre en relation des hôtes, qui souhaitent faire découvrir leur ville et rencontrer du monde, avec des voyageurs de passage. L'hébergement est aussi la plupart du temps possible. Ce partage est gratuit et entièrement basé sur la confiance. Alors si vous ne pouvez pas voyager par manque de temps ou d'argent, sachez que vous pouvez aussi vous enrichir de nouvelles cultures, en restant chez vous!
Polina a vécu un an en France, en Alsace, lors de ses études et parle parfaitement Anglais. La communication est facile et le temps passe vite. Elle me fait découvrir certains de ses endroits préférés de la Capitale, puis nous gagnons son appartement, situé dans la banlieue nord de Moscou. Nous bavardons longuement, et je passe une paisible nuit dans la chambre d'ami qu'elle met gracieusement à ma disposition.
De Moscou à Kazan, à bord du Transsibérien
Après une autre journée Moscovite bien remplie, je récupère mon sac et quitte l'appartement de Polina vers 23h, et rejoint par un des derniers métros une des neuf gares principales de Moscou. C'est de la que débute a proprement dit le périple en Transsibérien, la première étape reliant Moscou à Kazan, au Tatarstan. Je trouve plus ou moins facilement le train et mon wagon en Platzkart, la troisième classe. Une fois a bord, je me fraille un chemin parmi les passagers dans l'étroit couloir et m'installe rapidement sur ma couchette. En face de moi, un homme avec un faux air de Vladimir Poutine est assis en silence.Pas très loin, un groupe de jeunes Russes un peu éméchés parlent bruyamement. Je me fais discret et m'allonge, prêt a passer ma première nuit dans le Transsibérien. La suite de l'aventure ici.
c'est mon reve de voyager un peu partout dans le monde
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